Il faut que je vous raconte une anecdote de la vie des oiseaux  du jardin...

 

Branle-bas de combat l'autre jour au sein de la communauté  "mésanges".

 

Les petites Bleues et les Charbonnières, très occupées en ce moment à nourrir leurs nichées respectives, ont eu la surprise de voir arriver un superbe couple de Mésanges charbonnières, au plumage bien lustré et dont l'une était baguée de rouge. Jusque-là, rien à dire... sauf que les nouveaux arrivants se montrèrent aussitôt intéressés par une vieille boite aux lettres pouvant accueillir une nouvelle famille d'oiseaux.

 

Oui, mais !! C'était sans compter avec "Mama Blue" dont les fenêtres donnent justement sur ce logement vacant... C'est alors que la corrida a débuté : des cris, des vols en tous sens et surtout des attaques en piqué dirigées vers les nouvelles venues ! Bref, une agressivité incroyable dont nous étions les témoins impuissants !

 

Voici d'ailleurs un fort mauvais cliché (pris au vol !)  qui témoigne du comportement d'une petite Bleue se précipitant sur la Mésange Charbonnière :

 

 

 

 

 

Pendant deux jours, les mêmes scènes se sont renouvelées jusqu'à ce que le couple de Charbonnières, enfin découragé, finisse par s'éloigner vers des lieux plus hospitaliers... Dommage, nous aurions bien aimé les voir construire leur nid maintenant puisque les deux autres familles de mésanges partiront bientôt.

 

Une récente étude américaine a démontré que les Mésanges peuvent se regrouper en "bande organisée" afin  de protéger leurs précieux rejetons contre les attaques éventuelles de prédateurs potentiels...  Nos observations de ces derniers jours vont dans le même sens.

 

Voici quelques photos de ces Mésanges dont l'une des deux, je le rappelle, porte une bague rouge à la patte droite :

 

Petite tentative pour entrer dans la vieille boite aux lettres :

 

 

Désolée pour la qualité de ce cliché également pris à la va-vite... En voici de meilleurs : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons essayé de savoir par la LPO d'où pouvaient arriver ce couple de mésanges portant un signe de l'intervention humaine mais nous n'avons pas de réponse pour l'instant... En attendant l'avis d'un spécialiste du "baguage", si certains d'entre vous peuvent nous éclairer sur la question, merci d'avance...

 

  

 

Je reviens sur cet article pour vous donner des informations sur le baguage des oiseaux transmises amicalement par Violette (merci à elle...), notre spécialiste de la biodiversité !

 

Donc notre mésange charbonnière est un mâle qui a été bagué à l'initiative du Muséum National d'Histoire Naturelle. Pour connaitre l'identité de l'oiseau il faudrait lire les indications qui sont portées sur la bague rouge et les transmettre au Muséum (adresse sur le site de la Ligue de protection des Oiseaux). Facile à dire, mais opération pas facile à faire, à moins d'avoir des yeux de lynx !!

 Et si par hasard on trouve un oiseau bagué mort, il est souhaitable de lui retirer la bague et l'envoyer au Muséum.

 

Voilà, vous savez tout ! Ah non,  je vous note ci-après l'adresse du site de Violette, une petite visite lui fera certainement plaisir...

 

link

 

Et un dernière petite chose : la Charbonnière baguée continue de venir dans le jardin, donc... elle n'est pas bien loin et qui sait ? Il est encore temps de nicher...

 

 

Pour le thème proposé en avril par la communauté Douce France  : "les fontaines",

 

voici celle du sculpteur Gustave Tiffoche, très contemporaine, installée au centre du bassin aux iris, Parc de la Beaujoire à Nantes 

 

La même au moment de l'éclosion des fleurs :

 

 

 

Autre style de fontaine, au Château de Villandry, en Touraine,  qui anime  le nouveau Jardin du Soleil...

 

 

 

 

Ci-dessous la grande "Fontaine de la Chasse" du Château de Trevarez, en Bretagne, de style plutôt baroque italien :

 

 

dont voici quelques détails en vue rapprochée :

 

 

 

 

Mais d'abord, qu'est-ce qu'une plante vivace ?

 

Une véritable vivace est une plante capable de vivre plusieurs années, dont les parties aériennes meurent après la fructification mais qui va émettre chaque année de nouvelles pousses à partir de sa souche, rustique.

 

 

Si certaines vivaces conservent leur feuillage en hiver, telles les heuchères qui le renouvellent au printemps au coeur des rosaces des anciennes feuilles...

 

  

 

 

... d'autres, surtout en climat froid, partent complètement en dormance (par exemple hostas, asters, sedums, houttuynias, alchemilles etc...) avant de s'éveiller en mars-avril :

 

 

 

Hosta aureo-marginata, avril 2011...

 

Le même aujourd'hui, en avril 2012. Là on voit que les conditions climatiques jouent un rôle évident dans la croissance des végétaux :

  

 

  Nouvelle repousse d'un Houttuynia cordata "Chameleon", avril 2012 :

 

 

 

 

Alchemilles mollis, Avril 2011, plantes qui disparaissent totalement l'hiver :

 

 

 

 

Les parties aériennes qui jaunissent, puis dessèchent en fin de saison, ont leur utilité, celle de protéger du froid la souche de la plante. Cest pourquoi "nettoyer" prématurément le jardin en fin d'hiver risque d'abîmer les jeunes pousses lors de gelées nocturnes.

 

Avantage des plantes vivaces : une fois installées, elles demandent peu d'entretien (division des plantes-mères au bout de quelques années, ce qui va permettre de les multiplier), deux tailles par an (celles qui fleurissent en juin peuvent être taillées pour "remonter" en septembre, et au printemps lorsque les grosses gelées ne sont plus à craindre).

 

A propos de la multiplication, on peut intervenir juste après l'hiver quand les bourgeons commencent à être visibles. Il faut arracher les touffes à la fourche-bêche, prélever des éclats avec des racines et replanter rapidement en laissant les jeunes pousses affleurer du sol qui sera bien préparé au préalable. En ce sens-là, on peut dire que les plantes vivaces sont économiques, facteur non négligeable à notre époque !

 

 

En outre, l'arrosage est limité pour la plupart des vivaces, voire inexistant pour certaines. Il faut savoir que si l'on commence à arroser ces plantes régulièrement, elles vont raciner en surface et il va falloir continuer. Il vaut donc mieux les laisser se débrouiller... Il va de soi que lorsque l'on vient de planter, il faut arroser les végétaux jusqu'à leur complet enracinement ! Et en période très sèche, il faudra tailler à ras pour permettre aux plantes de repartir. En vérité, tout est question de bon sens... 

Ne pas oublier deux choses, "un binage vaut deux arrosages", et le paillage est un bon moyen de protéger le sol (paillis obtenu par broyage de végétaux, tonte de gazon bien sèche, paillettes de lin, etc). Je pratique beaucoup cette méthode mais j'ai fini par éliminer les écorces de pin (trop acides) et les écorces de cacao (qui moissisent une fois mouillées par la pluie). A titre d'exemple ci-dessous, des écorces de hêtre dans ce massif de vivanuelles :

 

 

 

Je voulais aussi préciser qu'il ne faut pas confondre "vivace" et "rustique". La rusticité d'une plante peut être variable et concerne son aptitude à supporter des conditions de vie difficile (froid, sécheresse, qualité du sol...). Ainsi, certaines plantes vivaces peuvent être plus ou moins "rustiques"... C'est le cas des Fuchsias par exemple (voir le lien ci-dessous, article de septembre 2010).

 

Mes Fuchsias cette année...

 

La durée de vie d'une vivace peut différer d'une espèce à l'autre, cela va parfois de quelques années à des décennies. Je possède par exemple des Sédums, des Phlox et des Hostas depuis plus de vingt ans... ! 

  

Je sais que bien des jardiniers vont penser que j'enfonce des portes ouvertes avec cet article mais d'autres seront peut-être convaincus par mes conseils et les arguments que je viens de développer en faveur des vivaces...

 

Alors, à vos pelles et binettes et jardinez-bien... quand la douceur printanière va refaire surface bien entendu !

 

 

On ne l'a pas vu de tout l'hiver : parti migrer au chaud sans doute ! Mais il vient de rentrer à la "maison" en compagnie d'une gentille petite dame avec laquelle il discute tranquillement dans les allées du jardin... Y aurait-il du nid dans l'air ?

 

Nous, familièrement,  on l'appelle "Pouic-pouic" depuis toujours,... le voici :

 

 

 

 

 

Trop mignon, non ?

 

 

 

 

 

 

Les bulbes de printemps et les tulipes en particulier, donnent chaque printemps un coup d'éclat au jardin. Leur floraison est assez échelonnée et ont débuté très tôt cette année au point que j'ai craint un moment que l'on n'aurait aucune vision d'ensemble. Finalement, le résultat est relativement satisfaisant même si des erreurs se sont glissées dans les conditionnements du fournisseur et ont provoqué quelques surprises, telles ces tulipes panachées que je n'ai jamais achetées !

 

 

 

 

 

Le hasard fait parfois bien les choses et l'étonnement passé, je me suis dit qu'après tout, elles n'étaient pas si mal assorties avec les "Diamant Bleu" récupérées des années précédentes en réalisant une sorte de camaïeu rose-mauve :

  

 

 

 

 

 

Ces tulipes doubles curieusement et joliment dessinées ont sans doute pris la place de celles-ci dont voici un gros plan. Rien à voir bien sûr, hormis le fait qu'elles soient doubles également... 

 

 

 

Les fleurs ont parfois d'étranges comportements, telle cette tulipe très délicatement protectrice avec l'une de ses compagnes en bouton ! 

 

 

Encore quelques portraits...

 

 

 

Ici, "Diamant bleu" et la "Spirée Goldflame"...

 

Et une tulipe sans nom avec la Spirée "Little Princess" (pas très sûre du nom !) :

 

 

 

 

Où en compagnie de l'Heuchère "Caramel" :

 

 

 

 

Le jeune feuillage rose d'un Fuchsia tricolore offre aussi une bonne association avec les tulipes de même tonalité :

 

 

 

 

Ces quelques rapprochements entre bulbes de printemps et   feuillages colorés vous donneront peut-être des idées pout votre propre jardin...

 

La plupart des tulipes précoces étant maintenant épanouies, j'ai pu faire quelques photos d'ensemble des massifs :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette harmonie de teintes rose-blanc me plait évidemment beaucoup, mais pour une fois, j'ai voulu tenter un assortiment de couleurs plus foncées auxquelles j'ai ajouté des Viola cornuta, et dont voici un aperçu :

 

 

 

Pas mal, mais bon !.... Votre avis sur cette tentative me ferait plaisir...

 

 

En attendant, très beau dimanche et à bientôt

 

 

 

 

 

Dans tout jardin il existe sans doute des coins plus ou moins oubliés, voire délaissés, faute de temps ou d'idées tout simplement... Chez nous, c'était le cas d'un massif de trois mètres sur soixante centimètres initialement occupé par des Daphnés qui ont fini par dépérir au fil des années. Ensuite, des roses trémières ont investi cette bande de terre qui prolonge vers la maison une haie de Lonicera, et qui de ce fait, connait peu d'ensoleillement...

 

Finalement, il m'a semblé que cet espace si peu attrayant méritait tout de même que l'on s'y intéresse et l'idée d'y installer des buis taillés a fait son chemin. 

Il a fallu d'abord trouver une bordure en accord avec ce type de plantation, ce qui n'a pas été une mince affaire. Au final,  je suis assez satisfaite du résultat qui accompagne assez bien l'entrée de la maison. Et du même coup, le problème de la terre projetée par les merles sur les dalles de l'allée sera résolu par des graviers répandus aux pieds des arbustes dont l'entretien par ailleurs,  se limitera à deux tailles dans l'année...

 

A- Ci-dessous, avant travaux :

 

 

 

 B - Installation de la bordure :

 

 

 

C- Plantation des arbustes :

 

 

 

 

 

 

 

Il restera à présent à fignoler un peu l'ensemble et peut-être trouver quelques éléments hauts en métal vieilli comme le papillon qui se sent un peu seul pour l'instant ! Et puis attendre que les buis veuillent bien s'installer à cet endroit. Je ne me fais pas trop de soucis car en général ce sont des valeurs sûres... Alors affaire à suivre !

 

 

BONNE SEMAINE DE PAQUES ET BELLES FETES A TOUS !