En septembre dernier, j'avais recueilli deux belles chenilles, l'une velue rouge et noire et l'autre jaune. Il s'agissait probablement pour la première, de la chenille du Bombyx du saule et pour la seconde de la Patte-étendue, ou Pudibonde.

Elle ont été installées chacune dans un contenant différent avec des feuilles et elles se sont transformées rapidement en chrysalide... puis je n'y ai plus pensé.

Jusqu'à ces derniers jours où nous avons la surprise de voir apparaître un papillon blanc-gris bien vivace et en bonne santé, dans le bocal resté à la maison. Le second récipient est toujours au frais dans le garage depuis le début. L'erreur à ne pas commettre : oublier l'étiquetage des contenants !!

J'ai d'abord pensé que le papillon nouvellement éclos était celui du Bombyx, mais vu la teinte grisâtre de ses ailes antérieures, je crois plutôt qu'il s'agit de la Pudibonde... Impossible de comparer puisque l'autre chrysalide est toujours en état d'hibernation et il n'est pas certain du tout qu'elle donne un papillon dans les mois qui viennent.

Je ne pensais pas du tout voir éclore un papillon à cette époque de l'année, car dans mon idée, il sortirait au printemps... je crois que l'hivernage a été accéléré du fait que nous l'avons conservé à la maison.

Sur les conseils avisés de Maï, nous avons essayé de le nourrir avec de la banane et de l'eau sucrée, mais il n'a pas semblé intéressé du tout. Lyne a apporté aussi quelques précisions : il est possible que l'imago soit dans l'impossibilité de manger du fait de l'atrophie de la bouche, comme c'est le cas pour certains papillons...

Pour mémoire, voici les liens des articles que j'avais publiés en septembre :

Chenille Patte-étendue

Chenille du Bombyx du saule

Très bonne soirée à tous,

Bien amicalement

Shuki 

Voici aujourd'hui le portrait d'une belle chenille découverte cette semaine dans notre jardin de campagne...

Couverte d'une pillosité dense et longue, jaune pour celle-ci, c'est la chenille d'un Papillon nocturne au nom amusant : la "Patte-étendue" ou la "Pudibonde" (Calliteara pudibunda L.). 

L'espèce donne une unique et longue génération annuelle et elle hiverne à l'état nymphal. On la trouve partout en France ainsi qu'en Europe.

Attention si vous en trouvez une : poils urticants !!

Dans la nature, la chenille "Pudibonde" se régale de nombreux feuillus : saule, charme, hêtre, bouleau, chêne, noisetier et nous lui avons proposé des feuilles de noisetier pourpre qu'elle s'est mise à dévorer avec ardeur ! Vous la verrez en pleine action dans la vidéo en fin d'article.

Mais d'abord voyons quelques photos :

Voici sa face dorsale avec quatre pinceaux blancs et un pinceau postérieur qui peut varier du rouge au noir

Très active elle cherchait à savoir comment s'évader !

Ce papillon a été découvert par Carl von Linné en 1758 (photo Wikipédia)

L'appellation "Patte étendue" vient de la position que prend le papillon au repos en allongeant ses pattes.

Pour le moment notre chenille se repose dans un bocal au milieu des feuilles que nous lui apportons, chêne et noisetier. Espérons qu'elle va se transformer en nymphe cet hiver et deviendra un beau papillon au printemps...

Toutes photos personnelles : © SHUKI 

Beau dimanche à tous et toutes et à plus tard...

Ce mois d'août, nous avons trouvé une nouvelle chenille. Son aspect attrayant nous a incités à chercher son identification, il s'agit de la chenille du BOMBYX du Saule (Leucoma salicis), un  papillon de moeurs nocturnes.

Cette espèce ne donne qu'une génération annuelle si bien que cette chenille, qui s'est maintenant confectionné un petit abri dans des feuilles mortes de saule que nous lui avons offertes, ne se nymphosera que l'an prochain... enfin,  si tout va bien !

La voici lorsque nous l'avons récupérée... sur mon épaule, dans le jardin de campagne où les chênes règnent en maîtres... 

Nous lui avons proposé divers végétaux mais finalement elle a préféré des feuilles de Chêne des marais. Pour une chenille qui est censée aimer les saules ou les peupliers.... curieux !

Ci-dessous, on la voit en train de grignoter une feuille avec vigueur:

Mais une petite video vous donnera une meilleure idée de cet instant :

 La musique additionnelle est un court extrait d'O'stravaganza, variations sur Vivaldi et les musiques traditionnelles d'Irlande.

Très bonne semaine de rentrée à tous,

bien amicalement

Shuki

Ce nom ne vous dit sans doute rien ! Il en était de même pour moi jusqu'à aujourdhui....

Que je vous dise : en ouvrant les volets ce matin, pas trop réveillée, mon regard se pose sur une vieille épingle à linge oubliée sur le fil du même nom ! Comme d'habitude elle est plutôt rouge, je me frotte les yeux car j'ai l'impression que ce matin, elle est à moitié verte !! Houlà, me dis-je, il est temps de consulter l'ophtalmo !! 

Avant d'en arriver là, tout de même, ma moitié et moi nous descendons quatre à quatre vérifier cette curieuse vision, attrapant au passage l'APN au cas où...  

De près voilà ce que nous avons vu :

Une grosse chenille cramponnée à l'épingle !

Ce qu'on a d'abord pris pour la tête avec la corne était en réalité l'"arrière-train"  !! Elle est donc tête en bas....

Voici la dame en position horizontale quand j'ai réussi à détacher l'épingle à linge... Elle a bien volontiers accepté le déplacement et du coup je l'ai transportée sur un grand pied de fenouil en fleurs... Sur ce cliché on voit très bien la petite corne bleue :

Alors comment cette chenille est arrivée là, mystère, car nous ne possédons pas de tilleul et je ne crois pas qu'il y en ait dans le quartier. Mais  surtout, je me demande comment elle a fait pour se retrouver sur ce support totalement improbable, à moins qu'elle ait des talents de "fildefériste" !!

Au bout d'un moment la chenille a quitté son perchoir pour une tige de fenouil, la tête toujours dirigée vers le sol :

Pour les photos ci-dessus : ® Shuki

Cette belle chenille ne va pas conserver cet aspect et avant de devenir papillon, un nocturne, elle va passer par deux stades différents :

 Pour vous donner une idée, j'ai emprunté quelques images sur le site Wikipedia  :

 D'abord elle change de couleur puis se laisse tomber au sol avant la nymphose :

La chrysalide va hiverner dans la terre avant de devenir papillon au printemps suivant :

J'espère que ma petite histoire vous a amusés et aussi que notre belle chenille donnera un papillon aussi beau que celui-ci. 

Belle soirée à tous et à plus tard...

Ce mois de juillet beau et chaud doit sûrement convenir aux papillons car il y a bien longtemps que j'ai vu une telle diversité dans les visites. Ce n'est pas énorme certes, mais les années précédentes ont été beaucoup moins intéressantes à ce sujet...

Le premier, "Ecaille chinée" (Euplagia quadripunctaria Poda) vient assez souvent dans le jardin, il est facile à prendre en photo car il se pose longtemps. Mais la plupart du temps il reste les ailes fermées si bien qu'on ne voit jamais la belle couleur rouge orangé des ailes inférieures, sauf en vol.

Là, il se repose sur le berberis :

Sur le sentier côtier, l'autre jour, une multitude de "Demi-deuil" (Mélanargia galathea), s'agitait en tous sens sur des herbes folles. Ce papillon est aussi appelé "Echiquier".

Dans le jardin encore, un papillon "Citron" (Gonepteryx rhamni L.) sur un Phlox. Il ressemble un peu à la Piéride une fois posé, la différence est que ses ailes repliées sont en forme de feuille... En vol, le mâle est jaune citron (pour qu'on le voie bien !) mais la femelle est beaucoup plus discrète et presque blanche.

Et hier, près des Stipas, j'ai découvert une "Belle-Dame" ou "Vanessa cardui" :

Je n'osais pas trop m'approcher de crainte de la voir s'envoler, mais la voici tout de même d'un peu plus près :

Pour la première fois j'ai rencontré le papillon suivant, un "Amaryllis" (Pyronia tithonus)  qui batifolait en compagnie de trois copains sur les fleurs de Lysimachia clethroïde :

Très bonne fin de semaine à tous.... à plus tard !

Une autre série sur les papillons observés il y a quelques jours dans le jardin et ailleurs...

Le soleil et la chaleur se sont conjugués pour favoriser l'apparition des Paon du Jour et des Vulcain très attirés par les inflorescences de Sédums. Un plaisir pour les yeux que ces papillons joliment colorés. 

Le Vulcain est présent dans le monde entier, ses oeufs sont vert clair en forme de tonnelet. On trouve la chenille sur l'ortie de juin à septembre, d'où l'intérêt de laisser pousser cette plante dans son jardin si l'on veut voir quelques papillons chez soi...

J'ai cependant un faible pour le Paon du Jour que l'on voit assez couramment mais tellement beau avec ses quatre taches chatoyantes ressemblant aux ocelles de la queue du paon. Lui aussi a besoin des orties pour nourrir sa chenille, de teinte noir velours... Ce papillon appartient au même genre que le Vulcain.

La photo suivante a été prise au Chateau de la Bourdaisière, en Touraine, sur un dalhia simple :

et cette dernière au Château de Chaumont-sur-Loire, sur un Aster cette fois-ci :