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Par Shuki le 6 Juin 2008 à 18:31
Ben oui, on se connait, souvenez-vous, je suis Petit Herisson le nouveau locataire du jardin.
Et savez-vous : je suis prisonnier depuis une semaine... Oh ! résidence de luxe, le vivre et le couvert 5 étoiles, plus besoin de courir toute la nuit à la recherche d'escargots baveux souvent coriaces qui ont été avantageusement remplacés par des petits bonbons qui croustillent sour la dent appelés "croquettes". Ah! et puis aussi quelque chose d'autre délicieusement bon : de la pâtée pour chaton parait-il... j'adore !
Tant et si bien que j'ai grossi de 60 gr dans la semaine, et si çà contine je vais devenir obèse !
Enfin, tout çà c'est bien bon, mais maintenant que je me suis "retapé", j'ai très envie de reprendre mes activités de hérisson....
VIVEMENT QUE JE ME TIRE D'ICI !!
Alors....... comment sortir de cette boîte ?
Peut-être une petite bascule sur le ventre...Maintenant on s'étire un max !
Et voilà l'travail !
Ah, ZUT ! je me suis fait piéger, mais...je recommencerai c'est sûr !
Alors à bientôt, ... peut-être ou peut-être pas....
13 commentaires -
Par Shuki le 1 Juin 2008 à 15:28
Aujourd'hui, je souhaite vous présenter notre petit pensionnaire (en boule ci-dessus façon bogue !) : un bébé hérisson recueilli dans le jardin il y a cinq jours. La raison pour laquelle nous l'avons pris en charge à la maison est qu'il se promenait en plein jour, chose tout à fait anormale pour un hérisson, animal crépusculaire et nocturne. Les spécialistes de la question affirment en effet qu'un hérisson divaguant en plein jour est en perdition en raison du risque d'entrer en contact avec des mouches qui pondront leurs oeufs sur lui, surtout s'il est blessé. Les asticots issus de ces oeufs vont attaquer la pauvre bête et la dévorer vivante de l'intérieur.... Horrible fin n'est-ce pas et dont l'idée fait frissonner !
En attendant, le nôtre est en pleine forme en dépit de ses 140 gr et il croque avec entrain les escargots que nous "chassons" pour lui, même les gros ne lui font pas peur. Le jaune d'oeuf sucré est aussi un mets particulièrement apprécié... gourmand, l'animal !!
J'aimerais bien ajouter une petite video mais pour l'instant, pas moyen... alors à suivre.....
17 commentaires -
Par Shuki le 25 Novembre 2007 à 18:02
Les "habitants" sauvages du jardin se déclinent en plusieurs grandes catégories : les oiseaux, les insectes et les mammifères. Selon les saisons, on trouve :
INSECTES DIVERS :
Araignées, Phasmes, Scarabées, Papillons, Abeilles, Bourdons, Coccinelles ....
Il existe de nombreuses sortes de phasmes dans la nature. Originaires d'Indonésie, ils auraient été ramenés en Europe au Moyen-Age par des navigateurs. Celui-ci est un PHASME BATON ou Phasme morose. Le phasme est un insecte qui pratique le mimétisme, mais cette fois, il n'a pas pris soin de s'adapter à son environnement puisqu'il est resté posé sur le mur de la maison pendant des heures, ce qui a permis de le photographier.
Un grand papillon de nuit, sans doute un SPHINX, s'est un beau matin égaré au jardin. Et ci-dessous, la chenille d'un papillon du même type a été trouvée sur des plants de pomme de terre. Elle mesurait environ 10 cm
Ci-dessous, la chenille du MACHAON, papillon que l'on voit assez peu dans le jardin mais qui , parait-il fréquente beaucoup les jardins anglais. Cette chenille avait envahi un pied de fenouil, poussé par hasard et conservé pour son beau feuillage très léger.
Parmi les papillons qui fréquentent régulièrement notre jardin à la fin de l'été, le VULCAIN , le PAON DU JOUR ainsi que le ROBERT LE DIABLE, très friands des asters et des sédums.
Une fleur tombée
Remonte à sa branche
Non, c'était un papillon
(Haïku de Moritake)
Le SCARABEE ou cétoine dorée, lui, adore dormir dans le coeur des roses, et au besoin, les grignoter un peu.. Sa larve qui ressemble à celle du hanneton, se nourrit de déchets végétaux et non des racines des plantes, donc, ne pas la détruire. On la trouve souvent dans le compost, voire dans les pots de fleurs comme cela nous arrive parfois.
Scarabées dorés
Dans la rose parfumée
Passeront la nuit
(HaÏku de D. Prigent - 06-1999)
En plus des variétés présentées ci-dessus, il faut bien sûr citer les grands bourdons aux magnifiques reflets métalliques bleu marine, et aussi les brun-roux qui travaillent à la pollinisation, en s'en mettant plein les "poches", tellement chargés de la précieuse substance qu'ils ont du mal à décoller des fleurs qu'ils viennent de butiner. Très drôles à observer !
Les abeilles, très nombreuses au moment des floraisons, fréquentent assidûment nos asters et anémones du Japon à l'automne ; Sans oublier les coccinelles, auxiliaires efficaces dans la lutte contre les pucerons. Plus rarement, des capricornes, des libellules et cette année, trois lucioles nous ont fait l'honneur de clignoter à la nuit tombée (parait-il pour attirer les mâles qui passeraient par là !). Il faut noter que les lucioles, ou vers luisants, "sont certainement l'espèce animale chez qui le contrôle nerveux de la bioluminescence est le plus élevé".
En effectuant ce petit recensement de la population des insectes du jardin, je me rends compte à quel point elle est relativement importante et qu'il est absolument nécessaire de la protéger en évitant absolument tout traitement phytosanitaire chimique qui lui serait nuisible. Bien évidemment on aura compris que pour nous, seuls les traitements utilisés en agriculture biologique sont de mise et encore, avec une extrême parcimonie.
Un Lucane Cerf-volant installé sur une feuille d'hosta appétissante
Les Mammifères :
Un bien grand mot pour désigner les chats du voisinage qui circulent quotidiennement dans le jardin, - le considérant sans doute comme leur territoire - et également les hérissons qui font de même, mais qui l'investissent surtout pour y trouver leur subsistance, voire pour hyberner s'ils trouvent un coin favorable.
Ainsi, une année, nous avons eu le plaisir et la surprise de voir déambuler au printemps toute une famille de hérissons, les parents et les trois petits, après quelques mois confortablement installés au chaud dans les feuilles mortes accumulées sous la haie de thuyas.
Nullement impressionnés par les individus à deux pattes que nous sommes, ils ont acceptés de poser pour quelques clichés. Leur confiance était telle que j'ai surpris à plusieurs reprises les petits dormir, - sur le dos, s'il vous plait ! -, en profitant du soleil printanier sous les framboisiers. Une fois de plus, je me répète, mais l'observation dans un jardin même citadin, réserve bien des moments agréables et privilégiés...
Depuis cette année particulière, la haie de thuyas a disparu et les hérissons ont cherché d'autres sites pour passer l'hiver, mais ils reviennent régulièrement et lorsque à la belle saison, nous nous installons dehors le soir vers 10-11 heures, il n'est pas rare d'en voir un ou deux en train de chasser la tendre limace ou croquer un escargot dodu. Ils vont et viennent ainsi toutes les nuits d'un jardin à l'autre, les animant de leur présence furtive tandis que nous dormons, nous qui ne sommes que des hommes...
Le moins que l'on puisse faire pour eux est de leur faciliter la vie et les protéger en n'utilisant pas de produits toxiques destinés à détruire les gastéropodes dont ils sont si friands et dont ils nous débarassent gratuitement.
Les Oiseaux
La saison froide venue, le jardin se transforme en "resto" pour oiseaux : graisse, graines diverses font tout leur bonheur. Et là, trois fois par jour, un ballet incessant se déroule sous nos yeux : les "mésanges bleues, noires et charbonnières" virevoltent d'un arbre à l'autre pour déguster les graines de tournesol prélevées dans les mangeoires. D'autres mésanges, les "huppées", d'allure très "punk" et celles "à longue queue" au joli coloris noir, blanc et rose, viennent également se restaurer.
Des "troglodyte mignon", à la queue courte et dressée ainsi que des "accenteur mouchet" que nous avons remarqués grâce à leur tête et leur ventre gris bleuté, aiment à venir se percher sur le bouleau pleureur et grapiller au sol les miettes abandonnées.
La liste toutefois, ne s'arrête pas là : des bandes de "verdier", très gloutons, s'installent volontiers sur les perchoirs, prenant tout leur temps pour déjeuner tandis que leurs congénères battent des ailes impatiemment en faisant la queue !
Et il y a aussi les "pinson des arbres" très colorés et les"rouge-gorge". Pratiquement présents tout l'année, ces derniers vivent en couple et n'éprouvent aucune crainte à notre approche. Mieux même : attendant que nous ayons fini de râtisser les allées, ils chantonnent doucement sur une branche voisine...
C'est ainsi que nous avons pu effectuer les photos ci-dessous :
L'hiver au jardin
est désolant ; mais pour nous
chantent les oiseaux
(Haïku de D. Prigent)
Tandis qu'une petite Mésange bleue prélève d'un vif coup de bec une graine dans la mangeoire, la Charbonnière attend son tour...
et le Rouge-gorge cherche au sol de quoi apaiser son énorme appétit. Quand on dit : manger comme un oiseau !...
Un jeune Verdier, les plumes gonflées pour se réchauffer, cherche protection auprès d'une potiche sous le froid soleil d'une fin d'hiver...
La jolie Mésange bleue (Parus caeruleus de son nom latin), perchée sur la mangeoire de graines, semble poser pour le photographe, oubliant un instant sa vivacité coutumière...
Les oiseaux de petite taille ne sont pas les seuls à fréquenter le jardin et tous les ans, quand le printemps approche, des couples de Pigeons ramiers commencent à faire des recherches pour édifier leur futur logement. Nous aimons beaucoup les oiseaux, certes, et il est très agréable de les entendre roucouler à longueur de jour mais quand même pas au point de les laisser s'installer au-dessus de nos têtes, avec tous les risques que l'on imagine !
Il est curieux par ailleurs d'observer que ces gros oiseaux (environ 45 cm de la tête à la queue), qui nichent habituellement en campagne viennent maintenant chercher refuge dans nos jardins de ville. L'urbanisation galopante des zones rurales y est peut-être pour quelque chose....
LES INSECTES EN HIVER :
Aujourd'hui, alors que février bat son plein, le ciel bleu et le soleil m'ont incitée à parcourir le jardin et je suis tombée en arrêt devant un "Paon du Jour" en train de se chauffer sur le mur de la maison. Le pauvre a une aile un peu abîmée mais il est tout de même beau et surtout quelle surprise de voir un papillon tel que lui se promener en hiver... Et il n'est pas le premier car j'ai eu la visite d'un "Vulcain" il y a quelques jours.
On peut se poser quelques questions ! Peut-être certains d'entre vous auront -ils une proposition de réponse .....
Un bourdon, plongé dans son hibernation, est subitement réveillé par l'arrachage intempestif d'une grosse sauge.... Capturé et posé délicatement sur une fleur de camellia, il semble apprécier le transfert et se gave aussitôt d'une bonne dose de pollen... avant de se rendormir sur place ! Bonne fin d'hiver le bourdon !......
A suivre.....
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